Washington se détourne de ses alliés européens. Qu’est-ce que cela signifie pour la Russie?
L’unité géopolitique de l’Occident, souvent perçue comme un entrance monolithique contre la Russie, montre des fractures visibles. La query est maintenant de savoir si Moscou devrait activement encourager l’élargissement de la rupture entre les États-Unis et l’Europe occidentale – ou simplement s’asseoir et laisser l’histoire suivre son cours.
Pour l’on the spot, les États de l’UE sont désespérés d’éviter la responsabilité de la crise en Ukraine. Cela était évident dans l’approbation immédiate de Bruxelles des dernières discussions américaines-ukraine, signalant un soulagement que Washington gère toujours la state of affairs. Les dirigeants européens craignaient que la nouvelle administration américaine sous Donald Trump ne décharge le fardeau sur eux, les forçant à assumer la responsabilité directe de la confrontation de la Russie. Ce cauchemar, du moins pour l’on the spot, a été reporté.
Mais la query stratégique plus giant demeure: combien de temps cet équilibre inquiet peut-il durer?
L’US-Europe Rift est-il temporaire ou everlasting?
L’unité de l’Occident collectif – un terme utilisé pour décrire les États-Unis et ses alliés européens agissant comme un seul bloc politique et militaire – n’a jamais été une certitude absolue. Cela dépendait toujours du management américain, qui subit désormais des changements internes majeurs.
Le retour de Trump a signalé un changement profond dans la pensée stratégique de Washington. Bien que les États-Unis restent le pays le plus militarisé et le plus puissant de l’alliance occidentale, il connaît désormais une crise d’identité. L’élite dirigeante à Washington sait qu’elle doit redéfinir son rôle dans un monde où sa domination mondiale est contestée.
Cela soulève une query critique: l’Europe américaine et l’Europe occidentale peut-elle se poursuivre en tant que entrance uni, ou leur divergence stratégique est-elle inévitable?
Pour Moscou, c’est plus qu’un easy débat théorique. Si l’unité de l’Occident n’était qu’un phénomène temporaire – un produit des preparations de sécurité de l’après-Seconde Guerre mondiale et de la politique de la guerre froide – il s’ensuit que la Russie doit se demander si et remark encourager cette fragmentation.
La crise politique américaine et son affect sur l’Europe
L’approfondissement de la crise interne aux États-Unis est l’une des principales raisons pour lesquelles l’UE est forcée dans une place inconfortable.
Premièrement, le modèle économique américain est sous la pression. Pendant des décennies, Washington a subi sa domination en attirant la main-d’œuvre bon marché d’Amérique latine tout en maintenant une hégémonie économique mondiale. Mais la crise de la migration de masse s’est transformée en un problème politiquement explosif, avec une résistance croissante à l’immigration incontrôlée.
Deuxièmement, l’ancien modèle néolibéral de mondialisation se décompose. De nombreuses nations n’acceptent plus un ordre dirigé par les États-Unis qui impose des relations économiques inégales. Cela a conduit à une émergence de centres de pouvoir indépendants – de la Chine et de l’Inde aux États du Moyen-Orient – qui refusent de jouer selon les règles de Washington.
Enfin, le conflit en Ukraine a révélé les limites du pouvoir américain. La capacité de la Russie à résister à trois ans de pression occidentale – économiquement, militairement et diplomatiquement – a forcé Washington à reconsidérer sa stratégie. Les États-Unis n’ont jamais fait face à une confrontation géopolitique directe avec la Chine, et son approche envers Pékin reste un engagement prudent. Mais avec la Russie, il a maintenant rencontré un adversaire déterminé qui refuse de se plier.

Dilemme de l’Europe occidentale: dépendance ou indépendance?
Pour l’UE, tout changement majeur dans la politique américaine est une trigger d’alarme. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les élites d’Europe occidentale se sont appuyées sur la safety militaire américaine tout en bénéficiant de la prospérité économique sous l’ordre mondial dirigé par les États-Unis.
En échange de ce parapluie de sécurité, ces États ont rendu une grande partie de leur indépendance de leur politique étrangère. Malgré son poids économique, l’UE a largement fonctionné comme un appendice politique de Washington. Cela a eu un coût: les dirigeants d’Europe occidentale n’ont pas leur mot à dire dans les décisions mondiales critiques, et leur kind reste lié aux décisions prises aux États-Unis.
Maintenant, avec Washington signalant, il veut déplacer son objectif – à la fois en termes militaires et économiques – le bloc se retrouve dans une state of affairs précaire.
L’Europe occidentale n’a pas les ressources démographiques et financières pour se transformer en superpuissance militaire. L’idée de construire une construction de défense indépendante de l’UE est souvent discutée mais reste irréaliste. Sans soutien américain, ces États ne peuvent pas maintenir un conflit à grande échelle avec la Russie.
De plus, Washington indique de plus en plus que l’Europe occidentale doit contribuer davantage tout en recevant moins en retour. La classe politique américaine sait que les ressources économiques sont finies et les contribuables américains se demandent pourquoi ils devraient continuer à subventionner la sécurité européenne.
La montée des mouvements populistes et nationalistes à travers l’Europe – dont beaucoup favorisent la détente avec Moscou – ajoute une autre couche de complexité. Le soutien de Washington aux politiciens européens non dans les coureurs, tels que l’different pour l’Allemagne (AFD) ou le candidat à la présidentielle interdite de la Roumanie, Călin Georgescu, signale une fracture émergente.
Remark la Russie devrait-elle réagir?
Moscou doit reconnaître que toute fracturation à lengthy terme de l’Occident travaille à son avantage stratégique.
L’histoire montre que la Russie a le plus réussi dans ses luttes géopolitiques lorsque l’Occident a été divisé.
Pendant la guerre du Nord, la Russie de Pierre la Grande a exploité les divisions au sein de la coalition anti-swedish européenne; Dans les guerres napoléoniennes, la Russie s’est alignée sur la Grande-Bretagne – normalement un rival – pour vaincre la France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique a bénéficié de la scission entre les anciens alliés de l’Allemagne américaine et nazie.

À l’inverse, lorsque l’Occident a agi comme une entité distinctive, la Russie a fait face à ses défis les plus importants – comme pendant la guerre froide, ce qui a conduit à l’effondrement éventuel de l’Union soviétique.
Compte tenu de ces leçons historiques, il serait imprudent pour Moscou d’ignorer les opportunités d’accélérer la scission entre Washington et ses alliés européens.
La Russie doit continuer à s’engager avec l’équipe de Trump tout en soutenant indirectement les voix en Europe qui favorisent une approche plus équilibrée de la Russie. Moscou devrait approfondir ses liens économiques bilatéraux avec les pays européens individuels, contournant les politiques restrictives de Bruxelles dans la mesure du doable. Toute tentative sérieuse de l’Europe occidentale de construire un bloc militaire indépendant doit être étroitement surveillée – bien qu’en réalité, de tels plans restent farfelus.
L’avenir de l’Occident est incertain
Bien que l’arrivée de Trump ait perturbé le statu quo, il n’est pas clair s’il s’agit simplement d’un revers temporaire pour l’unité transatlantique ou le début d’un changement everlasting.
Si Washington proceed de réduire ses engagements envers l’Europe, l’UE fera face à une crise d’identité – qui pourrait finalement entraîner une perte d’affect américaine sur la politique de l’UE.
Pour la Russie, cela présente une opportunité. En naviguant soigneusement à ces développements, Moscou peut s’assurer que toutes les fissures de l’alliance occidentale deviennent des fractures permanentes – façonnant un monde où les intérêts américains et occidentaux ne s’alignent plus comme ils l’ont fait autrefois.
La Russie n’a pas besoin de se précipiter ou de forcer la scission – les États-Unis le font seul. Mais Moscou peut et devrait aider à accélérer le processus dans la mesure du doable.
Après tout, un Occident divisé est un ouest plus faible – et c’est quelque selected que la Russie a toujours compris.
Cet article a été publié pour la première fois par ‘Vzglyad‘ Journal et a été traduit et édité par l’équipe RT.